Les initiateurs de la campagne s’inquiètent du « rétrécissement sévère » des libertés cinq ans après le début du Hirak, un mouvement antisystème aujourd’hui étouffé.
A cinq mois de l’élection présidentielle prévue le 7 septembre, une coalition d’une vingtaine d’organisations de défense des droits humains algériennes, nord-africaines et internationales a lancé, jeudi 4 avril, une campagne alertant sur « le rétrécissement sévère des droits et libertés fondamentales » et « la consolidation de l’autoritarisme » en cours en Algérie.
Cinq ans après le début du Hirak, le mouvement antisystème réprimé en 2020 et dont 228 militants sont aujourd’hui en prison, les animateurs de l’opération baptisée « Serḥet-asen » (« libérez-les ») adressent aux autorités un « appel » à relaxer ces « détenus injustement emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions ou exercé pacifiquement leurs libertés ». Et pour appuyer leur requête, ils diffusent sur les réseaux sociaux les portraits de ces prisonniers – tels Ihsane El Kadi, Brahim Laalami, Mohad Gasmi, Mustapha Bendjama, Farid Belmokhtar, Mohamed Tadjadit, Djamila Bentouis, etc. –, assortis de notes sur leurs parcours.
Source: Le Monde Afrique