La répression en Algérie continue de s’intensifier, marquant une période sombre pour les droits humains et les libertés individuelles. Les activistes, qui s’efforcent de faire entendre leurs voix, sont de plus en plus harcelés, principalement pour avoir exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux, dans un contexte où les médias sont sévèrement contrôlés par le pouvoir.
Ces derniers jours, des convocations ont été émises à l’encontre de plusieurs militants, suivies d’incarcérations inquiétantes. Parallèlement, les peines de prison pour des opposants politiques et des voix critiques sont également durcies, illustrant une volonté manifeste des autorités de museler toute forme de dissidence.
L’un des cas qui a particulièrement marqué l’opinion publique la semaine dernière est celui de Hocine Biada, un détenu d’opinion originaire de Ras el Oued, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Connu par sa petite pancarte comptant les vendredis du Hirak avec le slogan « Ras el Ou inébranlables », il a fait l’objet d’une répression sévère. Pour cette action symbolique, le tribunal de première instance l’a initialement condamné à cinq ans de prison ferme. Toutefois, lors de son appel la semaine passée, sa peine a été aggravée : il a été reconnu coupable et condamné à sept ans de réclusion.

Le juge d’instruction du tribunal de Aïn El Hammam, anciennement Michelet, à la wilaya de Tizi Ouzou a ordonné le placement sous mandat de dépôt du militant politique Boualem Nait Saada. Le militant a été arrêté par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), dans son village. Son domicile a été perquisitionné. Selon des défenseurs de droits humains ; le détenu, est accusé « d’appartenance à un mouvement terroriste ». Une accusation pour laquelle plusieurs opposants croupissent en prison.
A Jijel, la Cour criminelle de première instance près du Conseil de justice a prononcé une peine d’un an de prison ferme à l’encontre d’Abdessalam Fenit, sans qu’il ne soit placé sous écrou. À sa sortie du tribunal, il a cependant été immédiatement arrêté et conduit au commissariat central de Jijel, où il a été placé sous surveillance en raison d’une amende. Finalement, il a été libéré et un délai lui a été accordé pour régler sa situation en s’acquittant de l’amende.
A la wilaya de Ouargla les activistes ; Jelid Ahmed, Menad Slimane, Bouzit Ali, Kermadi Hicham, Boukkach Walid et Touati Imad, ont été convoqué le 22 octobre passé pour « fermeture d’une administration publique » et « rassemblement non armé ». Le militant Sofiane Bouchou a également été retenu chez la police judiciaire de la wilaya de Boumerdès, avec la rédaction d’un procès-verbal de constatation à son égard avant d’être relâché.
Source: Riposte Internationale