Une publication rare sur le programme Lem Echeml lancé par le regime militaire en Algérie

300 membres d’organisations terroristes recherchés à l’étranger sont concernés par la loi de réconciliation nationale

Le Président Tebboune a ordonné la révision de la loi de réconciliation nationale pour renforcer le programme LEM ECHEML l’unité nationale

Les autorités publiques algériennes devraient commencer à régulariser la situation de plusieurs personnes recherchées pour terrorisme se trouvant à l’étranger, dans le cadre des mesures de la nouvelle loi de réconciliation nationale, qui a été discutée lors de la réunion du Conseil des ministres algérien. Selon les sources, des dirigeants ont contacté les autorités algériennes pour bénéficier de l’amnistie.

Selon les informations obtenues par “El Khabar”, des centaines de personnes poursuivies dans des affaires de terrorisme sont sur le point de voir leur situation régularisée dans le cadre de la loi de réconciliation nationale. Des sources bien informées indiquent que plus de 300 membres de mouvements récemment classés comme organisations terroristes ont exprimé leur volonté de régulariser leur situation. Parmi eux figurent des personnes à l’étranger, dont certaines font l’objet de jugements, tandis que d’autres sont accusées d’appartenance à des organisations terroristes. C’est l’une des raisons qui a accéléré la procédure d’adoption de la loi lors de la dernière réunion du Conseil des ministres algérien.

Des sources bien informées rapportent que des personnes recherchées par la sécurité algérienne à l’étranger ont contacté les autorités compétentes en Algérie, parfois par l’intermédiaire de leurs proches, pour régulariser leur situation juridique et retourner au pays. Cette démarche éviterait à l’État algérien d’entreprendre des procédures d’extradition auprès des pays européens pour des personnes accusées de terrorisme.

Selon les mêmes sources, parmi les personnes concernées figurent des dirigeants résidant en France et certains fugitifs que l’on croit cachés en Algérie. Dans ce contexte, les informations disponibles indiquent que certains concernés par cette nouvelle procédure ont transmis, via des intermédiaires, des messages aux autorités compétentes affirmant qu’ils ignoraient que les activités qu’ils exerçaient au sein d’organisations interdites en Algérie pouvaient être qualifiées de terrorisme, et qu’ils ont complètement cessé leurs activités dès qu’ils ont pris connaissance de la nouvelle liste des entités terroristes. Les autorités algériennes espèrent élargir le bénéfice de ces mesures à toutes les personnes ayant été actives au sein de ces organisations sans avoir été officiellement accusées de terrorisme, et ce afin d’isoler les dirigeants de ces deux organisations de toute base populaire présumée ou de sympathisants, particulièrement ceux qui opèrent clandestinement dans la collecte de fonds, le recrutement et les activités médiatiques secrètes.

Bien que les détails sur la manière dont sera régularisée la situation des personnes accusées de terrorisme dans le cadre de la nouvelle loi ne soient pas disponibles, l’essentiel pour les autorités publiques algériennes est de récupérer les centaines de membres qui opèrent secrètement à l’étranger et à l’intérieur du pays.

La direction politique algérienne est aujourd’hui consciente de l’ampleur des défis sécuritaires posés par les nouvelles organisations terroristes, qui utilisent des moyens différents de la menace terroriste précédente. L’important désormais est d’éloigner les organisations terroristes nouvelles et anciennes de toute base populaire potentielle, de les priver de la possibilité de recruter de nouveaux adhérents, et de convaincre les personnes, qu’elles soient officiellement recherchées ou non, désireuses de se repentir et de régulariser leur situation juridique, de retrouver leur vie normale antérieure.

L’Algérie a réussi à limiter la gravité de la menace terroriste depuis les années 1990 par des moyens juridiques, à travers la loi de la Rahma (clémence), puis la loi sur la concorde civile, suivie des mesures de paix et de réconciliation. Cette expérience a contribué à transformer les groupes terroristes qui menaçaient le régime républicain dans les années 1990 en groupes armés totalement isolés du peuple, dont l’élimination ne nécessite plus que du temps.

Mohamed Ben Ahmed traduit de la langue Arabe El Khabar