Maître Gharbi Mounir vient d’être condamné à 3 ans de prison, dont 2 ans ferme, par le tribunal correctionnel de Sétif pour une publication sur sa page Facebook. Cette nouvelle condamnation s’inscrit dans un parcours déjà marqué par des poursuites judiciaires liées à son engagement.
Le verdict est tombé le 16 février 2025 : trois ans de prison, dont deux ferme, et une amende de 200 000 dinars. Une sentence qui ravive le souvenir des poursuites de 2022, lorsque cet avocat du barreau de Sétif, membre actif du collectif de Défense des détenus d’opinion, avait déjà fait l’objet d’une procédure judiciaire.
À l’époque, l’affaire avait suscité un vaste mouvement de solidarité au sein de la profession. Plus d’une cinquantaine d’avocats, venus de différents barreaux du pays, s’étaient constitués pour assurer sa défense. Parmi eux, des figures connues du barreau algérien comme Maîtres Mostefa Bouchachi, Abdelghani Badi, Saïd Zahi, Abderrahmane Salah, Noureddine Ahmine et Saliha Allouache.
Cette mobilisation exceptionnelle témoignait déjà de l’enjeu que représentait cette affaire pour la profession. En 2022, après son audition, le juge avait choisi de le laisser en liberté. Sa cause avait alors dépassé le cadre strictement judiciaire, attirant le soutien de nombreux militants et anciens détenus d’opinion qu’il avait défendus, dont l’activiste Fodil Boumala et des membres de l’association RAJ.
Face à ses soutiens, Maître Gharbi avait alors réaffirmé sa détermination dans une vidéo publiée sur la page de Boumala, remerciant ceux qui s’étaient “solidarisés avec lui de près ou de loin” et soulignant son engagement à maintenir ses positions.
Source: La Radio Des Sans Voix
